Le cool, c’est la tendance prépondérante de ces dernières saisons. Comment l’être en 2017 ? On fait le point sur ce style de vie aussi pointu qu’esthétisant.

&Agrave; l&rsquo;origine, le cool est avant tout une contre-culture. D&egrave;s le milieu des ann&eacute;es 50, cer- tains jeunes issus de la classe moyenne blanche am&eacute;ricaine rejettent les valeurs tradition- nelles et adoptent les codes des noirs am&eacute;ricains, notam- ment &agrave; travers la musique. Les premiers hipsters naissent de cet anticonformisme et, des ann&eacute;es 60 &agrave; 80, un vrai mouvement contestataire voit le jour, entre lib&eacute;ration sexuelle et psycho- tropes. Puis les cools se mettent &agrave; mixer leurs valeurs &agrave; des objectifs &eacute;conomiques. La nouvelle entreprise &agrave; la Steve Jobs devient le comble de la coolitude. On y est sympas et pr&eacute;tendu- ment &agrave; contre-pied de la soci&eacute;t&eacute;, mais on gagne de l&rsquo;argent. Et pas qu&rsquo;un peu ! En 2017, le cool revient comme un objectif et une tendance g&eacute;n&eacute;rale dont le marketing abuse &agrave; l&rsquo;envi tant la soci&eacute;t&eacute; est obs&eacute;d&eacute;e par cet &eacute;tat d&rsquo;esprit convivial, positif et jeu- niste. De la mode au lifestyle, aujourd&rsquo;hui, tout le monde veut &ecirc;tre cool. Voici comment adopter la cool attitude.

Plus question d&rsquo;&ecirc;tre perch&eacute;e sur des stilettos. Pour &ecirc;tre cool, on prend une longueur d&rsquo;avance en New Balance, Nike Cortez (comme Bella Hadid), en &ldquo;Gazelle&rdquo; d&rsquo;Adidas ou en Fenty Puma. Pourquoi la sneaker ne nous quitte plus d&rsquo;une semelle? Car elle symbolise le summum du confort, une insolence aux codes du monde du travail qui vou- draient que l&rsquo;on soit &eacute;l&eacute;gantes, et une sorte de je-m&rsquo;en-foutisme et nonchalance en accord avec le discours r&eacute;volution- naire originel de la &ldquo;cool way of life&rdquo;.

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Le comble du cool ? Monter sa start-up, &ecirc;tre entrepreneur. Travailler pour soi plut&ocirc;t que pour les autres en concr&eacute;- tisant ses id&eacute;es. Le must ? Dans les nou- velles technologies &eacute;videmment : lancer une appli, un concept sur la Toile, avec en ligne de mire les success-stories de Facebook, Snapchat, Airbnb, etc.

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Exit les prot&eacute;ines animales, le cool est green. Kale, jus healthy, salades de qui- noa... les cools sont v&eacute;ganes car ils ont la conscience tranquille : aucun animal n&rsquo;est sacrifi&eacute; pour les besoins de leurs repas. Une &eacute;thique exploit&eacute;e par de nouvelles cantines ultra-branch&eacute;es qui ont bien compris ce besoin de se mettre au vert.

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Il &eacute;crit en &eacute;motic&ocirc;nes, poste une vid&eacute;o sur Snapchat en roulant &agrave; v&eacute;lo, ma&icirc;trise les bons filtres et hashtags sur Instagram, utilise Facebook avec parcimonie, publie ses inspirations sur Pinterest... Le cool ma&icirc;trise avec une rare dext&eacute;rit&eacute; les r&eacute;seaux sociaux.

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Le cool 2017 ne jure que par les cr&eacute;ateurs. Haro sur les grandes marques et la fast fashion. Les labels men&eacute;s par des outsiders comme le tr&egrave;s branch&eacute; Vete- ments ou le parisien Koch&eacute; s&eacute;duisent ces amateurs d&rsquo;une nouvelle d&eacute;gaine d&eacute;complex&eacute;e, entre street culture et nouveau port&eacute;.

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Le cool se d&eacute;place en Uber, plani- fie ses h&eacute;bergements de vacances sur Airbnb, dans une logique de culture du bon plan participatif. Il adule ces nou- velles mani&egrave;res de se faciliter la vie, en privil&eacute;giant le rapport du particulier au particulier et de convivialit&eacute; si caract&eacute;ristique du cool.

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L&rsquo;uniforme du cool? Le jean, avec une pr&eacute;f&eacute;rence pour les mod&egrave;les iconiques. Le succ&egrave;s du Levi&rsquo;s Wedgie ou encore du mom jean confortent aussi l&rsquo;h&eacute;g&eacute;monie de la toile bleue dans les vestiaires des cools 2017. Pourquoi? Utilitaire et populaire, elle symbolise cette d&eacute;contraction anti- conformiste que revendique la coolitude.

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Le cool 2017 ne se balade pas son yoga mat. Activit&eacute; en essor exponentiel, le yoga sous toutes ses formes fait des ravages sur YouTube alors que les yoga studios fleurissent &agrave; tous les coins de rue. Une pratique devenue mainstream en &eacute;cho aux pr&eacute;occupations de mieux-&ecirc;tre pr&ocirc;n&eacute;es par le cool.

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Faire ses courses dans des &eacute;piceries locales, manger bio, trier ses d&eacute;chets, respecter l&rsquo;environnement, prendre part &agrave; des nettoyages de plage, limiter les emballages, acheter des couches green pour ses bambins, pour &ecirc;tre cool, il faut &ecirc;tre &eacute;colo. Le cool est proche de la nature, il s&rsquo;engage pour la pr&eacute;server.

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Au diable l&rsquo;empreinte carbone, le cool va en yoga retreat &agrave; Bali, s&rsquo;envole pour l&rsquo;Am&eacute;rique du Sud, d&eacute;couvre la Tanzanie sur un coup de t&ecirc;te. Le cool est le nouveau nomade, il voyage loin et souvent, p&eacute;r&eacute;grinations dont son profil Instagram est le t&eacute;moin.

Les 10 commandements de la coolitude

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