Gastronomie: quand le Maroc met la main à la pâte
Au cours de la 16-ème édition du Bocuse d'or, la première après le décès de son créateur, le grand cuisinier français Paul Bocuse, 24 chefs sélectionnés, dont le marocain Aissam Ait Ouakrim, s'affronteront pour remporter le plus beau trophée du monde de la gastronomie. Ces chefs ont été choisis au terme de 62 sélections nationales et 4 sélections continentales, qui se sont déroulées au cours des 18 derniers mois.
L’édition 2019 de ce Prix, crée en 1987 dans le but de révéler les talents culinaires de demain à travers le monde, sera en effet marquée par la participation pour la première fois de l’Afrique, qui a fait une apparition remarquée avec la présence de six équipes candidates (Algérie, Burkina Faso, Gabon, Maroc, Sénégal et la Tunisie) lors des épreuves continentales, qui se sont déroulées en juin dernier à Marrakech. Mais à l'issue de ces épreuves, seuls deux chefs représentant le Maroc et la Tunisie ont été désignés pour tenter de s’imposer lors de la finale mondiale.
Les deux heureux élus sont Aissam Ait Ouakrim du Maroc, nation déjà présente par le passé au travers d’une invitation/wildcard, et Marwane Younssi, de la Tunisie, nation qui inaugure là sa première participation au Bocuse d’Or.
Outre le Bocuse d'Or, le Maroc sera également représenté à la compétition non moins prestigieuse que constitue la Coupe du Monde de la Pâtisserie. Trois marocains, en l’occurrence Mohamed Yazidi, Brahim Basta et Yassine Lamjarred, prendront part en effet à cette compétition prévue pour les 27 et 28 janvier avec la participation de 21 équipes internationales.
Ce prestigieux concours, créé en 1989 par le grand pâtissier français Gabriel Paillasson en vue de promouvoir la transmission des savoirs du maître vers l’élève, met en compétition des équipes du monde entier composées d’un artiste du chocolat, d’un spécialiste du dessert et d’un expert de la glace, qui devront réaliser une performance tant sur le plan gustatif qu’artistique, sous les yeux du jury et des supporters passionnés.
Pour la première fois dans l’histoire de la Coupe du monde de la pâtisserie, le dessert à l’assiette devra être cette année 100 % Vegan, autrement dit un dessert ne faisant appel à aucun produit animal ou d’origine animale, une difficulté inédite qui viendra challenger la créativité des candidats tout en collant aux préoccupations actuelles des consommateurs, précisent les organisateurs.