Haut-Atlas : comment aider les villages berbères d’Oussertek à traverser dignement l’hiver
Si le littoral marocain bénéficie généralement d’une relative douceur en hiver, l'intérieur du pays, constitué de hauts plateaux et de massifs montagneux, subit en revanche de fréquentes intempéries (gel, neige, fortes précipitations…), accompagnées de persistantes vagues de froid. Aussi chaque année, pour les populations berbères souvent démunies des montagnes de l’Atlas, l’arrivée de l’hiver marque le début d’un véritable calvaire, faute de moyens et d’équipements pour faire face à de telles conditions climatiques.
Les températures glaciales et les voies d’accès devenues impraticables, conjugués aux manques de réserves alimentaires, d’équipements matériels et de dispensaires y rendent bien souvent les conditions de vie extrêmes, voire fatales, pour les habitants de ces douars perchés à plus de 1 500 m d’altitude. Pourra-t-on un jour oublier la tragédie d’Angfou, petit village perdu dans les hauteurs du Haut-Atlas où 37 personnes - principalement des nouveau-nés – sont mortes de faim et de froid pendant l’hiver 2006 ?
Depuis, associations et bénévoles de tous âges et de tous milieux se mobilisent au côté de l’État pour aider ces populations à traverser l’hiver. C’est notamment le cas de l’Interact Lyautey Casa – association lycéenne formée il y a à peine un an sous l’égide du Rotary Club Casablanca-Corniche -, et qui a décidé de frapper fort en lançant l’initiative “Grand Froid” en faveur des populations berbères d’Oussertek. Pour mener à bien cette action, deux jeunes de l’association se sont cet été rendus sur place, dans le massif de l’Oukaïmeden, pour évaluer les besoins de première nécessité qui permettraient aux 125 familles vivant en autarcie dans cette vallée enclavée à quelque 1 800 m d’altitude d’affronter dignement l’hiver. L’objectif ? Leur fournir des denrées tels que farine, lentilles, huile, levure, haricots blancs, conserves de poisson… Et bien sûr des vêtements chauds : pulls, vestes, chaussettes, pantalon et chaussures. Faut-il préciser que les couvertures sont également les bienvenues ?
Avouons-le, nos armoires regorgent de vêtements dont on ne sait plus quoi faire. Ils sont en bon état et propres ? Plutôt que de jeter, pourquoi ne pas décider d’en faire don. Pareil pour nos placards de cuisine où il reste encore des produits alimentaires stockés avant le confinement. Plus simple peut-être, mais tout aussi efficace, on peut aussi opter pour le don d’une somme d’argent (même symbolique), par virement bancaire ou par chèque. Les fruits de la collecte seront ensuite acheminés à l’Oussertek par des membres du Rotary pour y être distribués équitablement dans chacun des 5 villages de la vallée. Alors, à votre bon cœur…
Pour savoir où déposer les dons et comment effectuer les modalités de virements, contacter Selma Laâbi (06 37 21 88 95), May Zaïm (06 11 33 55 06) ou Lilya El Bouanani (06 64 50 10 03).
