"The Father" : pourquoi il faut absolument voir le film oscarisé avec Anthony Hopkins

nthony Hopkins, 83 ans, surprend une fois de plus avec un jeu d'acteur fort. Pour le film The Father, il a même reçu l'Oscar du meilleur acteur, tandis que le réalisateur Florian Zeller a remporté l'Oscar du meilleur scénario adapté. Zeller a lui-même filmé sa pièce primée, qui a été jouée notamment dans le West End et à Broadway.

L'histoire plonge de manière extraordinaire dans le processus débilitant de la démence et suit le parcours d'Anthony qui perd peu à peu pied avec la réalité et, ce faisant, blesse (involontairement) tous ceux qui l'entourent. Sa fille Anne (incarnée par Olivia Colman), en particulier, rend son impuissance et son amour tangibles dans le film.

Anthony Hopkins joue le rôle d'Anthony (oui, son personnage porte le même nom) et est décrit comme "un homme malicieux et indépendant". Il refuse l'aide d'Anne, dont il a pourtant désespérément besoin, car elle a décidé de s'installer à Paris avec son compagnon (Rufus Sewell). Anne veut être sûre qu'on s'occupe bien de lui quand elle n'est pas là. Pour Anthony, pendant ce temps, ce qui est réel et ce qui se passe dans sa tête n'est plus clair et il commence à douter de tout, y compris de lui-même.

Nous vivons l'histoire à travers ses yeux et ressentons sa confusion. Il s'agit donc d'un film émotionnel supérieur à la moyenne et peut-être même conflictuel. Il permet de reconnaître et de clarifier la maladie et constitue un rappel réconfortant pour les personnes se trouvant dans une situation similaire.

L'idée de Zeller de transposer l'histoire de la scène au grand écran, a été réalisée par les producteurs David Parfitt, Phillippe Carcassonne et Jean-Louis Livi. Selon eux, le succès de cette transition est largement dû à la vision claire de Zeller. "Florian a la capacité extraordinaire de s'adapter aux circonstances dans lesquelles il se trouve", déclare Carcassonne.

À propos du plus grand succès du film, Parfitt souligne : "Je pense que cela tient à la nature des personnages que vous voyez : des gens ordinaires qui essaient de faire face à des problèmes fondamentaux. Je n'ai pas d'expérience directe du déclin et de la confusion de la vieillesse, mais ma mère a maintenant 90 ans et, bien qu'elle soit très alerte, je pourrais bientôt avoir à surmonter cette dernière épreuve. Le sujet du film, d'ailleurs, n'est pas seulement la démence, il a plus à voir avec le fait de faire amende honorable et l'évolution de la relation que nous avons avec nos parents."