Béatrice Dalle en 7 rôles incontournables
MUBI consacre une saison à Béatrice Dalle, une actrice qui transcende les genres et captive depuis des décennies. Femme fatale, muse rebelle, ou incarnation du chaos, l'actrice impose une aura qui va bien au-delà de l’écran. Voici un tour d’horizon des œuvres phares — qui changent du classique 37°2 le matin — qui révèlent la puissance incandescente de son jeu.
De la douceur mélancolique de 17 fois Cécile Cassard à la violence débridée de À l’Intérieur, Béatrice Dalle prouve qu’elle est bien plus qu’une actrice : elle est une expérience. MUBI célèbre à juste titre cette artiste inclassable, dont chaque rôle est une réinvention. Sa filmographie, dense et audacieuse, reflète une vie et une carrière en marge, où l’art rencontre l’instinct brut. Ne manquez pas l’occasion de (re)découvrir cette étoile sombre et éblouissante.
17 fois Cécile Cassard, par Christophe Honoré (2002)
Synopsis : Dans ce portrait fragmenté, Béatrice Dalle incarne une femme qui tente de survivre à la perte de son mari. À travers dix-sept moments marquants de sa vie, le spectateur assiste à sa lente reconstruction, guidée par un mélange de fragilité et de force.
Pourquoi c’est une performance mémorable ? Dalle canalise une émotion brute, à la fois dévastée et résiliente. Sa manière d’habiter le personnage, sans filtre, donne à Cécile une profondeur déchirante qui résonne bien après le générique. Honoré capture à merveille sa capacité à être vulnérable tout en restant magnétique.
À l’Intérieur, par Alexandre Bustillo & Julien Maury (2007)
Synopsis : Béatrice Dalle se métamorphose en une figure terrifiante et monstrueuse dans ce thriller horrifique. Son personnage, une femme prête à tout pour voler l’enfant d’une mère enceinte, plonge le spectateur dans une tension insoutenable.
Pourquoi c’est une performance mémorable ? En tant qu’antagoniste, Dalle brille par sa férocité. Son regard perçant et sa présence inquiétante transforment le film en cauchemar éveillé. Rarement l’horreur a trouvé une telle incarnation du mal, viscérale et hypnotisante.
Domaine, par Patric Chiha (2009)
Synopsis : Dans ce drame intimiste, Béatrice Dalle joue Nadia, une mathématicienne charismatique et autodestructrice. Sa relation ambiguë avec Pierre, un adolescent fasciné par elle, oscille entre amitié et séduction.
Pourquoi c’est une performance mémorable ? Dalle excelle dans l’art de brouiller les lignes entre vulnérabilité et exubérance. Nadia est à la fois fascinante et tragique, et Dalle y insuffle une complexité qui transcende les dialogues. Sa présence magnétique capte l’écran, rendant chaque scène inoubliable.
Les Bureaux de Dieu, par Claire Simon (2008)
Synopsis : Ici, Béatrice Dalle n’est qu’une pièce du puzzle, mais quelle pièce ! Dans ce docufiction, elle incarne une conseillère dans un planning familial, recevant des femmes aux parcours bouleversants.
Pourquoi c’est une performance mémorable ? Sa sincérité désarmante et son naturel confèrent au film une authenticité rare. Dalle n’interprète pas, elle vit ses dialogues, incarnant une humanité profonde et touchante.
Lux Æterna, par Gaspar Noé (2019)
Synopsis : Un film dans le film, où Béatrice Dalle joue son propre rôle, en réalisatrice d’un chaos visuel et émotionnel. Ce projet expérimental tourne au cauchemar sur un plateau de tournage où tout dégénère.
Pourquoi c’est une performance mémorable ? Dalle embrasse son image d’icône rock et punk, oscillant entre autodérision et autorité. Sa présence impose le respect, même lorsque le chaos l’entoure. Gaspar Noé utilise son énergie brute comme un catalyseur pour ce film hypnotique.
Night on Earth, par Jim Jarmusch (1991)
Synopsis : Dans l’épisode parisien de cette anthologie internationale, Béatrice Dalle campe une femme aveugle dont le franc-parler et l’assurance déstabilisent un chauffeur de taxi maladroit.
Pourquoi c’est une performance mémorable ? Dalle démontre une subtilité inattendue en jouant avec l’intensité et la légèreté. Sa chimie avec son partenaire illumine l’écran, tout en prouvant qu’elle peut passer de l’intense au cocasse avec une aisance naturelle.
Trouble Every Day, par Claire Denis (2001)
Synopsis : Dans ce thriller érotique et horrifique, Béatrice Dalle incarne Coré, une femme atteinte d’un mal étrange la poussant à céder à ses pulsions cannibales.
Pourquoi c’est une performance mémorable ? Avec peu de dialogues, Dalle livre une performance viscérale, habitée par son physique et son regard. Elle fusionne désir, danger et désespoir dans un tour de force inoubliable, prouvant que son talent réside aussi dans sa capacité à incarner l’indicible.