Le thème astral de Cartier
La flamboyante beauté céleste n’a de cesse d’inspirer les joailliers. Cette saison, Cartier s’aventure sur de nouveaux territoires avec une collection exclusive composée de pièces éditées en séries limitées et numérotées inspirées par la galaxie. Un exercice de style au nom évocateur « Les Galaxies de Cartier » qui explore le cosmos avec brio.
Il ne s’agit pas d’une destination, ni d’une conquête, mais d’une expérience en tension entre le ciel et la terre, l’infiniment grand et l’infiniment petit. L’univers en mouvement offre à Cartier le fantastique de ses couleurs, de ses phénomènes atomiques, de ses particules. Une collection teintée d’extraordinaire, un périple saisissant où pierres et lignes narrent la grâce des constellations, l’infini des possibles.
En janvier dernier, dans le cadre consacré de la Galerie de Minéralogie et de Géologie du Jardin des Plantes de Paris, Sofia Coppola, Alber ElBaz, Iris Van Herpen, Faida Khelfa, Bianca Brandolini et autres happy few prenaient part à un dîner expérimental orchestré par le scénographe Charles Kaisin pour découvrir ces 14 créations fanstasmagoriques.
Aux frontières du réel
Une danse du précieux au milieu des étoiles, où chaque pièce incarne une interprétation inventive de la lumière, des formes et de l’éclat des composantes d’un univers mystérieux et onirique. Expérimentale, la collection Les Galaxies de Cartier est une expression libre de la créativité́ de la maison. Elle défie les lois de la joaillerie en s’appuyant sur de nouveaux matériaux et sur des sensations visuelles, tactiles ou sonores, inédites. Design et savoir-faire, apesanteur et gravité, réalité et imaginaire, Cartier interroge toutes les frontières du possible à travers quatre univers créatifs reliés à l’espace.
Alignement des planètes
Rendre compte d’un phénomène astral : l’alignement dans le même axe des planètes Soleil, Lune, Mercure, Vénus, Jupiter et Saturne, ensemble dans le ciel. Elles sont chacune un univers en soi, tant leurs couleurs — moirées, vert bronze, plume de paon, aile de mouche — sont nuancées. Des perles de Tahiti mises en orbite par Cartier à travers le design sculptural de deux bracelets-cage d’or gris. Les perles y roulent sur elles-mêmes. Une rotation joaillière de sphères dont le mouvement est palpable sur la peau.
Météore fractale
Faire appel à l’imaginaire et à l’idée que l’on se fait d’une météorite ou d’un astéroïde : des poussières d’étoiles constituées de fragments de roche qui se cristallisent lors d’un voyage de plusieurs millions d’années. Or rose, diamants, pierre de lune et quartz laiteux forment un maillage irrégulier de cônes à quatre pans qui se reflètent les uns dans les autres. Polis, pavés ou taillés, chacun d’eux diffracte la lumière à l’infini. Tout fait sens autour de ces comètes joaillières dont le design géométrique et sensuel expérimente formes et matériaux.
Les lumières de la Terre
Voir la terre depuis la nuit spatiale, une hypersphère parcourue d’une arborescence de milliers de points lumineux rouges, jaunes, bleus comme une grande toile urbaine. En mouvement, saphirs jaunes, saphirs bleus, opales de feu et diamants obéissent au même phénomène ondulatoire. Un flux lumineux de pierres mobiles montées sur rail qui irradie en continuum. Cette explosion joaillière parcourt la surface boule d’une bague, d’un bracelet et d’un pendentif au volume démesuré. Les pierres, disposées en chute, émettent un léger frémissement lors de leur déplacement, qui élargit encore le champ vibratoire du bijou.
Vibrations d’étoiles
Représenter la voie lactée, ses systèmes solaires et ses trous noirs en gravitation au sein du grand disque galactique. Détournés de leur rôle traditionnel, les diamants entrent dans la sphère inventive des galaxies de Cartier. Mobiles, ils sont montés en serti vibrant, technique issue de l’innovation Maison, miniaturisée pour l’occasion. Leur scintillement stellaire est encapsulé sous bulle protectrice, un dôme évidé de cristal de roche. Ces capsules joaillières reposent sur un socle en métaquartzite dont Cartier inaugure l’usage en joaillerie. Une roche métamorphique parcourue d’inclusions dorées de pyrite qui font pétiller l’éclat du bijou.