La Marrakech Fashion Week s’invite à la Villa Majorelle pour son deuxième défilé
Le deuxième défilé de la semaine de la mode de Marrakech a eu lieu hier soir dans la Villa Majorelle, aux abords de l’iconique jardin éponyme. Jean-Paul Benielli, Tom Rebl et Dayan Candamil étaient ravis de présenter leurs créations dans cet espace emblématique de l’histoire de la mode.
Quel créateur ne rêverait-il pas de défiler dans le jardin Majorelle, lieu d’inspiration ultime d’Yves Saint Laurent ? C’est au niveau de la Villa Majorelle, salon de thé mitoyen au jardin, que trois créateurs ont pu le réaliser. Murs bleus, volets jaunes, cactus, palmiers… Les silhouettes se sont succédées dans ce décor signature de la ville ocre.
Jean-Paul Benielli, créateur français d’origine corse, était le premier à faire passer les mannequins sur les podiums. On le connaît pour avoir habillé de nombreuses stars lors de grands événements comme le Festival de Cannes ou encore des élections de miss. Céline Dion, Andy MacDowell, Eva Colas, Nabilla, Aïssa Maïga, Leila Ben Khalifa, Vitaa... Ces célébrités ont au moins une fois dans leur vie été magnifiées par le créateur spécialisé dans la haute couture sur mesure, cousue à la main et unique.
Première source d’inspiration de Benielli ? La femme. « J’ai envie de créer une femme qui se veut comme une James Bond Girl, une femme qui, quand elle rentre dans une pièce, déclenche les passions », explique le créateur. Sa méthode : des vêtements en transparence, avec des fleurs qui grimpent comme des racines sur le corps de la femme tout en cachant l’essentiel. Les dentelles et broderies luxueuses sont soigneusement réalisées à la main et recouvertes de diamants, perles, cristaux Swarovski, sequins, perles de verre ...
De son côté, Tom Rbel, originaire d’Allemagne, présente une série monochrome, très grunge, « très noire » et « très avant-gardiste », décrit son auteur qui aime jouer avec les contrastes et le mélange des matières : mat et brillant, lumières métalliques, drapés…
Même s’il se concentre sur la couleur noire, Tom Rebl avoue être inspiré par le Maroc « au niveau de la lumière et de l’architecture des bâtiments qui donnent un beau contraste avec le noir ». « Chaque photo prise à Marrakech donne un rendu incroyable », s’enthousiasme-t-il.
La créatrice colombienne et américaine, Dayan Candamil a clôturé ce défilé avec une collection « intemporelle, très colorée ». « Je crois aux couleurs, j’aime les vêtements faciles à porter, pour tous les jours, très minimalistes, qui font sentir aux femmes qu’elles sont belles », confie-t-elle, heureuse d’avoir pu défiler dans la Villa Majorelle à l’occasion de la première édition de la Marrakesh Fashion Week.
« Marrakech est la ville idéale pour une semaine de la mode, elle a ouvert la porte à tellement de créateurs en Afrique et au Moyen-Orient », abonde la créatrice.
A la fin de ce deuxième défilé, Marie Bogaert, fondatrice de la MFW s’est dit très heureuse. Sur le choix des créateurs, elle raconte avoir accepté tous les candidats qui ont postulé à partir de mi-septembre. « C’était un appel à tous les créateurs et ceux qui nous ont fait confiance ont voulu participer ».
Experte des défilés depuis 15 ans, make-up artist confirmée, Marie Bogaert vit au Maroc depuis quelques années et trouvait « inconcevable qu’il n’y ait pas de fashion week » au Maroc. « Les designers du monde entier viennent au Maroc ou en Afrique pour s’inspirer de nos couleurs, notre terre, notre énergie, et nous n’avons pas notre fashion week ? », s’étonne-t-elle.
Marrakech s’imposait à elle comme la meilleure hôte pour cet événement, « grâce aux couleurs, aux vibrations… c’est le meilleur endroit pour avoir une fashion week », conclut Marie Bogaert.
La première édition de la MFW se termine ce soir avec un dernier défilé au Golf Maaden.