Ligne Roset : zoom sur 5 pièces design iconiques
Fleuron du patrimoine artisanal français, emblème de l’élégance de vie “à la française”, premier éditeur-fabricant-distributeur français de mobilier contemporain : Ligne Roset accumule les titres, nominations et prix non sans rester les pieds sur terre.
À la fin du XIXe siècle, Antoine, l’aïeul, tournait le bois. Aujourd’hui, Michel et Pierre, ses successeurs, twistent industrie, patrimoine et signatures de renom ; machines inédites, mains expertes et design non conformiste. C’est en effet ce creuset de contrastes, de contraires qui rend possible l’accomplissement du “sur-mesure” exigé par les plus célèbres designers. Symptômes du succès de ces valeurs “made in France” : les rééditions. Celles des meubles de Pierre Paulin ou Michel Ducaroy pour n’en citer que quelques-uns.
Dès les années 60, avec Jean Roset à sa tête (le père de Michel et Pierre), la marque, attentive aux changements sociaux, fait en e et le choix de travailler avec des designers devenus culte depuis. Être ambitieux et progressiste, travailler sur le long terme avec des créateurs qui cultivent la même philosophie qu’elle, voilà le secret de la famille Roset.
Intuition ? Pari ? Défi ? Le succès ne s’est jamais démenti : en 2020, Ligne Roset est partenaire de plus de soixante-dix créateurs de tous horizons, impétrants ou icônes.
L'an passé, la marque a fêté ses 160 ans, et a vu une fois encore les choses en grand dans sa dernière collection. Classiques revisités par des créateurs de renoms, nouveautés imaginées par les designers du moment, cette collection anniversaire marquera sans aucun doute l’histoire de la Maison.
Tel un seul homme, designers, artisans et fournisseurs ont tous relevé les défis que leur a lancés Ligne Roset. Car l’éditeur français n’a pas fait le choix de la facilité en signant par exemple le con dent “Hémicycle” en partenariat avec Philippe Nigro et le Mobilier national. Ou encore la gamme de meubles Utopia d’Éric Jourdan dont la réalisation de la doucine qui lui est propre a nécessité l’acharnement une année durant des meilleurs ébénistes. Sebastian Herkner quant à lui, a imaginé le très pur canapé “Taru” accompagné de sa table basse “Lewa” inspirée d’un îlot basaltique.
Et s’il en fallait encore, cette collection anniversaire marque aussi le retour de l’iconique “Asmara” de Bernard Govin édité initialement en 1966. À une époque confrontée à la montée en puissance préoccupante de l’intelligence artificielle et autres sources de déshu- manisation des relations quotidiennes, Ligne Roset remet ainsi en avant des objets ayant pour point commun de susciter la convivialité du vivre-ensemble. Avec Mohamed Berrada, directeur de l’enseigne au Maroc, zoom sur 5 pièces phares de cette collection qui mêle préciosité, patrimoine et élégance, avec des matières naturelles offrant une sensualité bien nécessaire dans la période actuelle.
LE CANAPÉ “TARU” DE SEBASTIAN HERKNER
“Fruit de la collaboration inédite entre Ligne Roset et Sebastian Herkner, “Taru” représente à mes yeux le mariage parfait entre le savoir-faire de la Maison et le génie créatif du designer allemand. C’est un modèle très original de par son piètement entièrement tapissé, qui me rappelle les pattes d’un éléphant. Que dire aussi de son dossier subtilement incurvé qui laisse découvrir une partie arrière personnalisable à souhait (bi-matières ou encore bicolores), o rant à ce canapé deux visages, aussi beau de face que de dos !”
LE FAUTEUIL “PUKKA” DE YABU & PUSLHERBERG
“Inspiré des modèles des années 70, quand Gaetano Pesce présentait sa collection UP50, le duo canadien Yabu & Pushelberg reprend donc le thème et rend hommage ainsi à cette collection inspirée de la forme d’une éponge, en y ajoutant une touche féminine et de sensualité. Il est pour moi synonyme de détente absolue, avec son assise arrondie et son confort indéniable grâce à l’utilisation de mousses hyper-souples et de tissus élas- tiques, qui épousent parfaitement la forme du corps.”
LE LAMPADAIRE “G21” DE PIERRE GUARICHE
“Dessiné en 1951 par Pierre Guariche, ce modèle résume parfaitement ma dé nition d’un éclairage d’appoint : esthétique, intime et précis. Avec sa structure en laiton verni brossé, son abat-jour en métal qui permet de diriger le flux et sa hauteur réglable pour davantage de confort, ce luminaire est incontestablement un must-have !”
LE CANAPÉ “ASMARA” DE BERNARD GOVIN
“Créé il y a plus de 50 ans, ce modèle tout en mousse, anticonformiste, représente pour moi tout le savoir-faire et l’identité de la marque Ligne Roset. Il introduit à l’époque une nouvelle manière de s’asseoir, de s’allonger, et de partager autour d’un canapé. Dans une approche déstructurée, “Asmara” privilégie le partage et l’émotion, contrairement à la disposition en ligne sur un canapé “classique”. Le tout en respectant une exécution parfaite des courbes sinueuses, tantôt concaves, tantôt convexes, qui épousent la forme des corps dans une conception humaine de l’esthétique.”
LA COLLECTION DE MEUBLES UTOPIA D’ÉRIC JOURDAN
“Ce modèle porte bien son nom, puisqu’il aura fallu un an d’obstination à son designer Éric Jourdan aux ébénistes de Ligne Roset pour lui permettre de voir le jour. On y retrouve toute la diffculté et la technicité de la doucine, cette moulure formée de deux arcs de cercle à la fois convexe et concave. Ses lignes courbes, sensuelles, à la manière de vagues ou d’ondulations naturelles me font penser au travail de recherche que l’on peut retrouver dans le domaine de l’art par exemple. Le marbre ou encore le grès cérame viennent parfaire avec harmonie cette structure noble, pour un effet “Waouh” garanti !”
Ligne Roset
16, boulevard Abdellatif Ben Kaddour, Triangle d’or, Bourgogne, Casablanca.
Tél. : 05 22 36 14 69.
www.ligne-roset.com